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12 novembre 2015

Movies Report #81

2 mois : depuis mon coup de coeur pour L'étudiante et M. Henri, ça fait déjà 2 mois que je ne vous ai pas parlé cinéma, trop pris par la rédaction des Trip-Reports, qui me prend autant de temps que de plaisir. Alors il est plus que temps de prendre un moment et de revenir sur les films que j'ai aimé pendant ces deux mois, avec une sélection de 10 sur les 20 que j'ai vus :

No Escape

Ironie du sort : No Escape, l'histoire d'une famille Américaine expatriée en Asie et chassée de son pays par une révolution, sort en pleine crise des migrants. Alors que l'actualité nous montre des occidentaux refusant d'accueillir des orientaux en détresse, le film de John Erick Dowdle imagine l'exact inverse. No Escape devient vite une terrible course poursuite sous haute tension, mêlant action, suspens et géopolitique, très prenante grâce aux acteurs talentueux, Owen Wilson et Lake Bell en tête, qui rendent leurs personnages sympathiques et attachants.

Le Prodige

Si Le Prodige semble d'abord aborder la guerre froide sous un angle inédit, celui de la lutte entre Bobby Fischer et Boris Spassky aux championnats du Monde d'échecs, très vite le thème et le contexte du film passent au second plan, derrière la personnalité complexe de Bobby Fischer. Le film dresse finalementle portrait d'un homme victime de son propre génie, dont le succès s'accompagne d'une incontrôlable paranoïa, brillamment interprété par Tobey Maguire.

Everest

Everest est avant tout un spectacle visuel inédit : jamais je n'avais vu des images aussi saisissantes et vertigineuses des sommets enneigés, le tout sublimé par une 3D époustouflante. Le décor est posé, et très immersif, pour une histoire terrible et grandiose à la fois, celle de deux expéditions vers le sommet de l'Everest qui devront faire face à une terrible tempête de neige. Si les acteurs sont très convaicants, c'est vraiment le visuel et la 3D époustouflants qui ont fait de ce film un de mes coups de coeur de cet automne !

Le Nouveau Stagiaire

Robert De Niro et Anne Hathaway : duo improbable en tête d'affiche, pour un film finalement pas si surprenant. Reprenant les codes traditionnels de la comédie romantique (univers épuré, entreprise géniale couronnée de succès, personnages sympathiques et overbookés...) sans pour autant la moindre romance, Le Nouveau Stagiaire manque cruellement de fond et de charme, et bien que les acteurs soient talentueux, les personnages restent trop stéréotypés pour être réellement attachants.

Le Labyrinthe La Terre Brûlée

Pour moi qui n'ai pas lu les livres, Le Labyrinthe : La Terre Brûlée arrive pour répondre à toutes mes questions ! J'avais adoré le premier film, qui s'inscrivait dans la lignée des thrillers sci-fi post-apocalyptiques à la Hunger Games, mais qui conservait de nombreuses questions jusqu'à la toute fin. S'il n'y a plus de labyrinthe dans La Terre Brûlée, le film apporte toutefois tout ce que l'on attend d'une bonne suite : on retrouve les principaux personnages, de nouveaux venus, et surtout un sacré rythme : le film va à 100 à l'heure, enchaînant les surprises et retournements de situation, jusqu'à un spectaculaire twist final qui ne donne qu'une envie : voir le prochain !

Homme Irrationnel

En allant voir L'Homme Irrationnel "à l'aveugle" je me suis dit "tiens, ça fait très Woody Allen, et pour cause : c'est bien lui qui réalise. On retrouve définitivement son style dans l'histoire de ce professeur de philosophie désabusé, insensible à la fascination d'une de ses étudiantes, qui ne retrouvera le goût de la vie qu'à travers le sentiment d'être utile. Dans ce rôle complexe, étonnant et un peu effrayant, Joaquin Phoenix excelle, face à Emma Stone qui apporte définitivement beaucoup de fraîcheur et de joie aux films de Woody Allen.

Seul Sur Mars

J'attendais beaucoup de Seul Sur Mars et je n'ai pas été déçu ! J'adore Matt Damon dans ce genre de rôle : en détresse mais souriant, cynique, toujours charismatique. Heureux, également, d'y retrouver Jessica Chastain qui, de son côté, excelle toujours dans des rôles de femme forte et décisionnaire. Ce qui frappe, surtout, c'est l'ingéniosité qui s'exprime à travers ses personnages, dans une situation critique et désespérée, que Ridley Scott film avec un réalisme saisissant ! Le visuel est incroyable, sublimé par une 3D époustouflante et incroyablement immersive, qui ne fait que renforcer le stress et la tension jusqu'au dénouement qui intervient dans les toutes dernières minutes. Un grand coup de coeur !

pan

Autre genre que j'aime beaucoup : les contes traditionnels modernisés et repris sous forme de grand film de fantay. Une mode sympathique mais dangereuse : à force de tout vouloir réinventer, on tourne facilement en rond, et c'est le cas de Pan. Si le visuel est excellent, plein de créativité (quoique les bateaux volants rappellent forcément ceux de La Planète Au Trésor) et la 3D bluffante, incroyablement immersive, l'histoire quant à elle est dénuée d'intérêt et tirée en longueur. Le casting m'a laissé insensible également : Amanda Seyfried et Cara Delevingne ne font qu'une brève apparition, Rooney Mara et Garrett Hedlund ne m'ont pas convaincu, Hugh Jackman s'efface derrière un méchant pas si terrifiant, et Levi Miller ne m'a pas marqué. Finalement, Pan m'a plutôt donné envie de revoir le Peter Pan d'Universal ou l'inoubliable Hook.

The Walk

Quelle déception d'avoir vu The Walk en 2D ! Chaque scène, chaque plan, même les plus anecdotiques, semble avoir été pensé pour une 3D spectaculaire et vertigineuse, tandis qu'UGC prétend qu'il n'a pas reçu de copie 3D... Difficile à croire avec le thème du film. Le film reste néanmoins une belle biopic, un hommage poignant à Philippe Petit, interprété avec talent par Joseph Gordon-Levitt, qui parle juste trop bien Anglais pour sembler Français, mais le travail sur l'accent est excellent ! Il y a quelques longueurs tout de même, mais aussi beaucoup de tension (et pas seulement celle du fil) et des frissons lorsque Philippe Petit se lance sur son fil entre les deux tours du World Trade Center... J'espère tout de même le redécouvrir en 3D plus tard.

The Lobster

Je finis ce movies report par un véritable ovni, un film inqualifiable, surprenant et déroutant : The Lobster. Le film dépeint une société complètement impersonnelle, où l'individu ne vaut rien s'il est seul, et où il est tout simplement interdit d'être... célibataire. Pas la moindre trace d'amour pour autant, dans cette dystopie où tout est formaté, organisé, contrôlé, et où les personnages sont étonnamment obéissants, dénués de sentiments et privés de libre arbitre. Ils sont interprétés avec talent, de façon très théâtrale : calmes, éloquents, directs, renforçant l'aspect formaté et sinistre de cet univers, et laissant le spectateur s'interroger.

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