Vous l'aviez peut-être lu ici : je ne suis pas un fan de Star Wars. En fait je n'ai vu ces films qu'une seule fois et je n'ai pas détesté, mais je n'ai pas adoré non plus. Mon univers, c'est plutôt celui d'Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux ou Narnia. J'aime aussi la sci-fi, beaucoup même, mais plutôt les dystopies à la Hunger Games, les voyages dans le temps de Retour Vers le Futur, les films catastrophes à la Jurassic Park ou encore les univers fascinant façon Avatar. Mais j'ai quand même été voir Star Wars épisode VII : Le Réveil de la Force, parce que c'est incontournable.

Pas besoin d'être fan cependant, pour avoir des frissons lorsque le logo apparaît à l'écran au son du thème culte de John Williams, tellement c'est mythique ! Et puis, quelque part, moi qui aime profondément le cinéma, j'avais l'impression d'en vivre un petit morceau d'histoire en voyant pour la première fois un film Star Wars lors de sa sortie. La première chose que j'ai beaucoup aimé dans cet épisode VII, c'est qu'il reprend les codes des précédents films. Ainsi on retrouve le thème musical culte, le texte défilant, de puissantes et sombres forces, et des personnages dont le destin est bouleversé par une quête qui les dépasse. On y retrouve même d'anciens personnages -interprétés par les mêmes acteurs !-, mais les rôles principaux sont nouveaux et attribués à d'illustres inconnus. Ainsi naît une toute nouvelle histoire, où les caméos et clins d'oeil sont savoureux, mais pas indispensables à la compréhension de l'intrigue. c'est le croisement parfait entre un reboot qui fascinera une nouvelle génération, et une suite qui ravira les fans de la première heure. Ainsi Le Réveil de la Force excelle là où Jurassic World (à qui il vole le titre de plus gros succès de l'année) échoue.

Pas besoin d'être fan, non plus, pour apprécier revoir les anciens acteurs : Harrison Ford, Mark Hammil, Carrie Fisher et Anthony Daniels (bon il y a aussi Peter Mayhew et Kenny Baker, mais... disons que ça se voit moins.) De vraies légendes, forcément transformées par les années écoulées, mais qui sont encore plus charismatiques et ancrent le film dans la saga (un point qui manque cruellement à Jurassic World.) A leurs côtés de nombreuses étoiles montantes comme Domhall Gleeson (bien connu des fans d'Harry Potter) ou Oscar Isaac, mais ceux qui crèvent l'écran pour moi, ce sont John Boyega et Daisy Ridley. Aussi inconnus l'un que l'autre, ils forment cependant un duo qui crève l'écran. Si j'aime beaucoup l'humour apporté par Finn tout au long du film, je suis carrément fan de Rey. Dans la lignée de Hit Girl ou Katniss Everdeen, elle brise les conventions et s'affirme dans un personnage féminin fort et indépendant, qui tient tête et qui ne se laisse jamais écraser. Rey est un personnage résolument moderne, et Daisy Ridley est la véritable star de Star Wars épisode VII !

Du reste, La Réveil de la Force est une histoire fascinante, pleine d'action et de rebondissements, au cours de laquelle Rey et Finn découvrent leur destinée et leurs talents, au rythme de rencontres savoureuses avec des personnages cultes et des forces aussi puissantes que destructrices. Connaisseur ou pas, l'histoire se suit avec plaisir et on ne voit pas le temps passer dans cet univers visuellement et techniquement parfait. Les paysages s'enchaînent et ne se ressemblent pas, bourrés de références aux précédents épisodes, comme un vaisseau, un costume, un droïde, un accessoire ou un élément de décor. Là aussi les fans seront ravis et les novices se plongeront facilement dans l'univers. Il paraît même qu'on peut y apercevoir un Star Speeder 1000 tout droit sorti de l'attraction Disney : Star Tours, The Adventures Continue, mais moi,malgré deux visionnages, je l'ai loupé. Enfin la 3D incroyablement immersive sublime le tout pour en faire un grand spectacle, un film incontournable de 2015, et la première pierre d'une nouvelle trilogie prometteuse, voire plus.

Si aucun Star Wars ne m'avait laissé un souvenir impérissable, cet épisode VII m'a emballé et réconcilié avec une saga qui m'a toujours un peu dépassé. A tel point que la fin m'a donné tout autant de frissons que le début. C'est une fin comme je les adore, qui conclue une partie de l'intrigue et qui rend impatient d'en savoir plus, filmée avec un certain sens du spectacle.

PS : vous aurez peut-être remarqué que Daniel "Bond" Craig est crédité, il se cache dans une scène aussi importante que drôle...

Star Wars : l'avis d'un novice

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